Le poirier Belle Guérandaise

Origines et histoires

Le poirier Belle Guérandaise est une variété ancienne française obtenue en 1869 par M. Dion, près de Guérande, à partir d’un semis. Elle fut mise en commerce en 1895 par M. Bruant de Poitiers. Les fruits sont gros, de forme ovoïde, avec une peau jaune citron souvent recouverte de fauve. La chair est fine, juteuse, très sucrée, avec un léger parfum de fleur d’oranger, offrant une saveur très agréable. C’est une variété résistante aux maladies et aux ravageurs.

Le poirier Belle Guérandaise est partiellement autofertile et nécessite la présence d’autres poiriers compatibles à proximité pour une pollinisation efficace, tels que Beurré Superfin.

La récolte s’effectue généralement en octobre-novembre, selon le climat et la région. Les fruits peuvent être conservés jusqu’à trois à quatre mois dans un endroit frais.

Histoire du poirier à travers les âges

Le poirier appartient à la famille des Rosacées. Il est originaire des régions tempérées d’Europe et d’Asie occidentale. Le monde compte entre 3 000 et 5 000 variétés. Avant sa domestication, les populations néolithiques consommaient déjà des

poires sauvages, des vestiges le prouvent.

En Chine, les habitants cultivent les poires depuis environ 2000 av. J.-C. Ils les utilisent en médecine traditionnelle pour leurs effets anti-inflammatoires, diurétiques et apaisants. Dans l’Antiquité grecque, Homère évoque le poirier dans l’Odyssée, présentant les fruits comme un cadeau des dieux. À cette époque, on consommait les poires uniquement cuites, car elles étaient indigestes crues.

À partir de la Renaissance, surtout sous Louis XIV, les agriculteurs ont travaillé l’hybridation et la sélection intensive. Ils ont ainsi obtenu des variétés savoureuses, bonnes à manger crues. Sous l’Ancien Régime, les poires constituaient un fruit de prestige, réservé à la noblesse et à la bourgeoisie. Les classes populaires se contentaient de pommes. Cette différence sociale a disparu après la Révolution française.