Le prunier Bonne de Bry

Le prunier Bonne de Bry, également connu sous le nom de Belle de Paris, est une variété ancienne originaire de la Marne, découverte vers 1820 près de Bry-sur-Marne. Cette prune est réputée pour sa vigueur, sa floraison précoce fin mars, et sa résistance au monilia. Elle produit des fruits de petit calibre, ronds et aplatis, à la peau violet violacé, très pruinée, et à la chair jaune verdâtre, fine, sucrée et légèrement acidulée, offrant une excellente qualité gustative. La récolte a lieu début juillet, ce qui en fait l’une des prunes les plus précoces.

Bien que partiellement autofertile, il est recommandé de planter le prunier Bonne de Bry avec d’autres pruniers pour améliorer la production (exemple : Reine Claude Dorée ou Questche d’Alsace).

Les Pruniers à Travers les Âges

Les pruniers (Prunus domestica) viennent d’hybridations naturelles entre espèces sauvages d’Asie mineure, de Perse et d’Europe orientale. Dès l’Antiquité, les hommes ont commencé à les cultiver. En effet, les archéologues ont retrouvé des noyaux de prunes datant de l’âge du Bronze. Peu à peu, les Égyptiens, les Grecs, les Romains et les peuples arabes ont répandu ces arbres. Ils en ont aussi créé de nombreuses variétés.

Au Moyen Âge en Europe, offrir une prune exprimait parfois un sentiment amoureux, évoquant un message un peu érotique. Au XIIᵉ siècle, les Croisés ont rapporté la prune de Damas depuis la Syrie. Ensuite, les moines bénédictins de l’abbaye de Clairac l’ont greffée sur des pruniers locaux. Ainsi est née la prune d’Ente, l’ancêtre du célèbre pruneau d’Agen.

À partir de là, les cultivateurs ont transformé la prune d’Ente en pruneau. Cette innovation a donné naissance à une filière agricole importante. Dès le XVIIᵉ siècle, le pruneau d’Agen s’est imposé sur les marchés internationaux. Il le doit à sa saveur et à sa bonne conservation.