La Reine Claude de Vars.

La Reine Claude de Vars est une ancienne variété locale de reine‑claude, originaire de Vars‑sur‑Roseix en Corrèze. Le prunier est rustique, vigoureux, à port dressé, et doté d’une production régulière de fruits parfumés, très appréciés en pâtisserie.

La Reine Claude de Vars est autofertile, ne nécessitant donc aucun pollinisateur externe.

La récolte se fait généralement dans la première quinzaine de juillet, ce qui en fait une reine‑claude précoce.

Histoire des prunes Reine Claude.

Les prunes Reine‑Claude sont largement considérées comme les meilleures prunes de table : leur chair ferme, juteuse et très parfumée en fait un fruit d’exception. D’origine asiatique, elles auraient été introduites en Europe au XVIᵉ siècle par un ambassadeur de François Iᵉʳ, envoyé par le sultan Soliman le Magnifique. En l’honneur de sa femme, Claude de France (1499–1524).

Au fil des siècles, de nombreuses variétés issues de semis sont apparues :

• Reine‑Claude Dorée (ou Verte) : la plus connue et la plus appréciée, avec jusqu’à 21 °Brix. De calibre moyen à gros, sa peau verte-jaunâtre et sa chair jaune-vert très parfumée se savourent dès août. Elle est polyvalente : excellente à croquer, en confitures, tartes ou jus.

• Reine‑Claude d’Oullins : grosse prune oblongue à peau jaunâtre et chair jaune, récoltée de fin juillet à début août. Auto-fertile, elle constitue un excellent pollinisateur pour la Dorée.

• Reine‑Claude Léon Hisse : une variété précoce, permettant de profiter des Reine‑Claude dès juillet. Elle ouvre la saison des Reine‑Claude.

• Reine‑Claude de Bavay : Grande prune jaune-verdâtre, mûrissant tardivement en septembre. Elle prolonge la récolte et se distingue par son calibre généreux.

• Reine Claude de Vars : une variété précoce (première quinzaine de juillet) et autofertile. Son fruit peu juteux mais très savoureux en fait une très bonne Reine-Claude pour la pâtisserie.

Les Pruniers à Travers les Âges.

Les pruniers (Prunus domestica) sont issus d’hybridations naturelles entre espèces sauvages venues d’Asie mineure, de Perse et d’Europe orientale. Cultivés dès l’Antiquité, on a retrouvé des noyaux de prunes datant de l’âge du bronze. Les Égyptiens, Grecs, Romains et populations arabes ont répandu ces arbres et multiplié les variétés.

Au Moyen Âge en Europe, offrir une prune exprimait parfois un sentiment amoureux, évoquant un message un peu érotique. Au XIIᵉ siècle, les Croisés ont introduit les pruniers de Damas d’origine syrienne. Ceux-ci ont ensuite servi à créer les pruniers d’Ente. Ces derniers sont devenus les ancêtres du célèbre pruneau d’Agen.

La transformation de la prune d’Ente en pruneau a lancé une grande filière agricole. Dès le XVIIᵉ siècle, le pruneau d’Agen s’est imposé sur les marchés internationaux.